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Mercredi 22 juillet 2020

Concours i-Lab 2020 : trois spin-off Carnot Grand Prix

Instituts Carnot

<p> Le 16 juillet dernier, le concours d'innovation i-Lab 2020 a distingué 73 lauréats dont 10 Grands Prix. Trois Grands Prix sont attribués à des spin-off Carnot :<br /> - FunCell, issue du <a href="/fr/institut-carnot/polynat" target="_blank">Carnot PolyNat</a>, qui propose des produits biosourcés donnant des propriétés inédites aux produits cellulosiques,<br /> - Alice&Bob, issue du <a href="https://www.instituts-carnot.eu/fr/institut-carnot/mines&quot; target="_blank">Carnot M.I.N.E.S</a>, qui exploite une technologie unique pour mettre au point un ordinateur quantique sans erreur,<br /> - V4C, issue du<a href="/fr/institut-carnot/pasteur-ms" target="_blank"> Carnot Pasteur MS</a>, qui développe un vaccin contre les virus de la dengue et Zika.</p> <h3> Trois Grands Prix i-Lab : </h3> <p> <strong><img alt="" class="img_right" src="/sites/default/files/images/editeur/D4Zin.png" />- V4C Projet D4Zin - <a href="https://www.instituts-carnot.eu/fr/institut-carnot/pasteur-ms&quot; target="_blank">Institut Carnot Pasteur MS</a></strong></p> <p> <u><strong>Lauréats </strong></u><strong>: </strong>Anavaj Sakuntabhai (porteur du projet et responsable du laboratoire Génétique fonctionnelle des maladies infectieuses à l’Institut Pasteur), Pascal Breton (futur Président de la startup), Angelita de Francisco (future CEO de la startup), Cécile Artaud (cheffe de projet préclinique, Institut Pasteur), Etienne Simon-Lorière (responsable du G5 Génomique évolutive des virus à ARN à l’Institut Pasteur), Claude Roth (chercheur au laboratoire Génétique fonctionnelle des maladies infectieuses à l’Institut Pasteur).</p> <p> <strong><u>Chercheurs fondateurs </u></strong>: Anavaj Sakuntabhai, Etienne Simon-Lorière et Claude Roth.</p> <p> Porté par la société en création V4C (« Vaccine for Communities »), le projet D4Zin (« Dengue 4 Zika Vaccine ») vise à développer un vaccin à cellules T innovant offrant une immunisation de longue durée contre les 4 sérotypes du virus de la dengue et contre le virus Zika, tout en évitant le phénomène d’ADE (« Antibody-Dependent Enhancement ») qui conduit à une aggravation de l’infection induite par les anticorps.<br /> Contrairement au seul vaccin disponible contre la dengue ou aux vaccins actuellement en développement, le vaccin D4Zin ne cible par l’immunité conférée par les anticorps (réponse humorale), mais celle assurée par les lymphocytes T (réponse cellulaire).<br /> A l’origine de cette innovation, la découverte en 2017, par l’équipe dirigée par Anavaj Sakuntabhai (responsable du laboratoire Génétique fonctionnelle des maladies infectieuses à l’Institut Pasteur) du mécanisme d’immunité via les lymphocytes T mis en jeu chez les patients asymptomatiques infectés par le virus de la dengue, et les travaux d’identification des épitopes T humains de chacun des sérotypes du virus. Ces travaux ont fait l’objet de deux demandes de brevets.<br /> Déjà explorée en cancérologie, l’immunité cellulaire constitue une approche innovante en vaccinologie anti-infectieuse. Elle devrait permettre d’apporter une protection de long terme et contourner le problème de l’ADE.</p> <p> La dengue, transmise par des moustiques, infecte 390 millions de personnes chaque année, avec 3 millions de cas graves, 500.000 hospitalisations et 25.000 décès, principalement de jeunes enfants. Le virus Zika, responsable de maladies neurologiques et de malformations congénitales, se propage également à travers le monde.<br /> Il n’existe aujourd’hui aucun traitement, le seul vaccin disponible contre la dengue ne protège que les individus déjà infectés une première fois, et n’est pas indiqué pour les jeunes enfants et les voyageurs notamment.<br />  « Notre objectif est d’aboutir à un vaccin protégeant tous les individus, y compris les personnes séronégatives n’ayant jamais été en contact avec les virus. Utilisé seul ou en complément du vaccin existant, avec un schéma vaccinal court, d’environ 3 ou 4 semaines entre 2 doses, le vaccin devrait offrir une solution pour les voyageurs et les jeunes enfants des pays endémiques notamment » précise Anavaj Sakuntabhai.<br /> Grâce au soutien d’i-Lab, la start-up V4C sera créée d’ici la fin de l’année 2020 et pourra lancer le développement préclinique du vaccin en 2020-21, en vue de son entrée en essais cliniques en 2022, cette subvention permettant un gain de temps précieux dans les phases de développement, dans l’attente d’une première levée de fonds dilutifs.</p> <p> <strong>- FunCell - <a href="https://www.instituts-carnot.eu/fr/institut-carnot/polynat&quot; target="_blank">Institut Carnot PolyNat</a></strong></p> <p> <strong><u>Lauréat</u> </strong>: Julien LEGUY, chercheur au Cermav composante du Carnot PolyNat. </p> <p> La start-up FiunCell propose des produits biosourcés à base de cellulose ou d'hémicellulose pour transoformer l'usage des matériaux celulosiques (papiers, cartons, textiles, paneax de bois) en leur donnant de nouvelles propriétés inédites (papiers plu résistants, solides à l'état humide...)</p> <p> Les premiers additifs FunCell, appelés BioWet, peuvent être utilisés par les papetiers pour réduire significativement la quantité de pâte à papier par emballage sans en changer les performances, ou par les fabricants de papiers d’hygiène pour remplacer les additifs toxiques qui donnent leur résistance à état humide.</p> <p> BioGraft, la seconde gamme d’additifs de FunCell, permet de greffer sur tous types de matériaux cellulosiques des molécules apportant de nouvelles fonctionnalités (fongicides, bactéricides, hydrophobes…). L’enjeu : proposer de nouvelles applications pour les papiers et les textiles en alternatives durables aux emballages plastiques.</p> <p> La troisième gamme de produits de FunCell est une colle, BioGlue, conçue pour remplacer les colles toxiques à base de formaldéhyde, utilisées dans la fabrication.</p> <p> <strong><span class="bleu">- Alice & Bob -</span> <a href="https://www.instituts-carnot.eu/fr/institut-carnot/polynat&quot; target="_blank">Institut Carnot M.I.N.E.S</a></strong></p> <p> <strong><u>Lauréat</u> </strong>: Théau PERONNIN</p> <p> Lancée en février 2020, Alice&Bob, <a href="https://www.carnot-mines.eu/fr/informatique-quantique-alicebob-une-spin… de MINES ParisTech</a> et jeune deep tech de l’informatique quantique a fait parler d’elle en annonçant fin mai une levée de fonds de 3 millions d’euros auprès du fonds de l’Université Paris Sciences et Lettres (PSL) et de fonds d’investissement très en vue de la place de Paris : Elaïa et Breega.</p> <p> Théau Peronnin : "Notre pitch de départ est de développer un ordinateur quantique universel sans erreur pour vendre sa puissance de calcul. C’est un objectif très ambitieux que nous comptons atteindre en fédérant l’excellence du savoir-faire français dans la manipulation des systèmes quantiques et leur développement, notamment à MINES ParisTech où est née la science de l’automatisme et de l’asservissement des machines classiques.</p> <p> Nos premiers résultats très prometteurs nous ont convaincu qu’il serait dommage de ne déblayer cette thématique que d’un point de vue académique. C’est pourquoi nous nous sommes lancés dans un projet entrepreneurial, au-delà du laboratoire, pour faire grandir la technologie dans ses développements et construire un ordinateur quantique en y associant les meilleurs chercheurs de renommée internationale sur cette thématique.</p> <p> Notre objectif est clair et diffère des autres acteurs de l’écosystème. Nous ne cherchons pas à monter en échelle en assemblant des qubits imparfaits pour des machines de démonstration. Au contraire, notre objectif est d’atteindre le qubit robuste maîtrisé parfaitement, dit qubit logique, d’ici 2 à 3 ans et ensuite monter en échelle. Si nous y parvenons, nous avons une bonne chance d’être en avance dans la communauté et pouvoir réaliser une série A conséquente pour la suite."</p> <h3> <br /> Egalement récompensé le projet AVATAR MEDICAL (Institut Carnot Pasteur MS) une plateforme de visualisation pour faciliter la préparation des chirurgies complexes :</h3> <p> <strong><img alt="" class="img_right" src="/sites/default/files/images/editeur/laur%C3%A9ats%20Avatar.jpg" style="width: 250px; height: 188px;" /></strong></p> <p> <u><strong><img alt="" class="img_right" src="/sites/default/files/images/editeur/AVATAR%20MEDICAL.png" style="width: 220px; height: 158px;" />Lauréats</strong></u> (de gauche à droite): Elodie Brient-Litzler (future directrice opérationnelle de la startup), Mohamed El Beheiry (équipe de recherche Décision et processus bayésiens, Institut Pasteur et laboratoire d’observation et de contrôle de l’organisation cellulaire, Institut Curie), Jean-Baptiste Masson (équipe de recherche Décision et processus bayésiens, Institut Pasteur), Xavier Wartelle (futur CEO de la start-up) et Marie Buhot-Launay (future directrice ventes et marketing de la startup).</p> <p> <u><strong>Chercheur(s) fondateur(s)</strong></u> : Jean-Baptiste Masson et Mohamed El Beheiry.</p> <p> En utilisant la réalité virtuelle et la réalité augmentée, <a href="http://avatarmedical.ai/&quot; target="_blank">AVATAR MEDICAL </a>offre aux chirurgiens une visualisation immersive et interactive des images médicales 3D des patients obtenues par IRM ou scanner avant opération. <br /> Avec cette solution, les médecins peuvent visualiser des organes, des vaisseaux sanguins ou encore des tumeurs, et ainsi préparer des interventions médicales complexes grâce une navigation ultra-fluide au sein de l’intégralité des données, sans prétraitement.<br /> Cette innovation dans l’analyse et la visualisation des images repose sur des approches bayésiennes du traitement des données. AVATAR MEDICAL est en effet basé sur la <a href="https://www.pasteur.fr/fr/journal-recherche/actualites/plateforme-logic…; target="_blank">technologie DIVA</a>* développée depuis quatre ans par l’équipe de recherche Décision et processus bayésiens, dirigée par Jean-Baptiste Masson à l’Institut Pasteur, en collaboration avec feu Maxime Dahan du laboratoire d’observation et de contrôle de l’organisation cellulaire, à l’Institut Curie. </p> <p> Outre la préparation rapide et intuitive des opérations, les chirurgiens peuvent également changer les paramètres d’affichage en temps réel, et naviguer en 3D le long du chemin opératoire envisagé. AVATAR MEDICAL facilite aussi l'échange d'information entre radiologues et chirurgiens. Les chirurgiens peuvent visualiser en 3D des structures annotées par les radiologues et ainsi se mettre d'accord sur ce qui sera découvert lors de l'opération. Actuellement, une quinzaine de chirurgiens utilise le procédé et de nombreux patients ont déjà bénéficié de cette innovation.<br /> « Nous constatons un réel engouement, notamment auprès de la jeune génération de médecins. AVATAR MEDICAL apporte à la fois un gain en qualité des chirurgies et un gain de temps dans la préparation des chirurgies complexes » résume Xavier Wartelle, un des cinq fondateurs d’AVATAR MEDICAL et futur CEO de la start-up.</p> <p> Grâce au soutien d’i-Lab, la start-up AVATAR MEDICAL sera créée en 2020<br /> et pourra développer la partie intelligence artificielle du produit afin de proposer des modules cliniques plus fins (pré-réglage des filtres), notamment pour le cas des chirurgies du cancer du sein où les cellules tumorales sont parfois difficiles à identifier. L’objectif d’AVATAR MEDICAL est de permettre aux chirurgiens de diminuer le taux de récidives et le nombre de mastectomies grâce à une meilleure visualisation des cas complexes. </p> <p> <span class="tres_petit">* DIVA est une plateforme logicielle développée à l’Institut Curie et à l’Institut Pasteur, respectivement par :<br /> l’équipe de Maxime Dahan† (PhD, directeur du laboratoire <a href="https://science.curie.fr/recherche/physique-chimie-biologie-multi-echel… et contrôle de l’organisation cellulaire ; Institut Curie</a>), aujourd’hui dirigée par Mathieu Coppey et Bassam Hajj ;<br /> et l’équipe de Jean-Baptiste Masson (PhD, directeur du laboratoire <a href="https://research.pasteur.fr/fr/team/decision-and-bayesian-computation/"… et processus bayésiens ; Institut Pasteur</a>).<br /> Mohamed El Beheiry (équipe de recherche Décision et processus bayésiens à l'Institut Pasteur, ancien post-doctorant de l'équipe Imagerie et contrôle de l’organisation cellulaire de l'Institut Curie) dirige aujourd’hui le projet DIVA avec une équipe de trois personnes.</span></p>