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   institut carnot curie cancer

Curie Cancer améliore
la radiothérapie

L’institut a montré que l’administration de doses plus fortes pendant un
temps très court diminue les effets secondaires de la radiothérapie.

L’institut Carnot Curie Cancer entre-                   la dosimétrie et la robotique. Dans le cadre du
             tient des relations solides avec l’indus-  ressourcement, nous avons voulu explorer une
             trie de la radiothérapie, notamment        autre voie » déclare Damien Salauze.
             les fabricants de machines produisant
les rayonnements. Ceux-ci s’intéressent de près         L’idée sur laquelle a travaillé Curie Cancer,
aux travaux de l’institut et le connaissent bien.       consiste à jouer sur le temps pendant lequel
Pour des raisons historiques d’abord. C’est là          la dose de rayonnement est administrée. Les
qu’est née la radiothérapie. Mais également car         médecins prescrivent une dose de rayonnement,
l’Institut Curie est aujourd’hui l’une des plates-      mesurée en Gray, mais jusque-là, les connais-
formes d’Europe les mieux équipées en matière           sances pour déterminer comment administrer
d’appareils de radiothérapie et, surtout, l’un          cette dose de façon optimale faisaient défaut.
des très rares lieux où se poursuit une intense         Est-il préférable de la délivrer à plus forte puis-
recherche dans ce domaine.                              sance pendant des temps plus courts ?

L’institut est donc bien au fait des besoins de         « Dans le cadre de cette recherche, nous avons
cette industrie et partage avec elle un même            montré que l’exposition à un débit de dose très
souci : améliorer les traitements des cancers           important effectué pendant un temps très
par radiothérapie pour éliminer les tumeurs             court permet de diminuer les effets secondaires
malignes. « Le problème de ce type de traite-           des fortes doses de radiothérapie. Il y avait plu-
ment tient à ses effets secondaires ; le rayonne-       sieurs verrous scientifiques à lever pour parve-
ment utilisé a en effet l’inconvénient d’attaquer       nir à ce résultat, et ce travail a été l’occasion de
non seulement la tumeur mais aussi les tissus           faire progresser significativement les connais-
sains situés en amont et en aval  » rappelle            sances avec, en aval, l’idée d’une valorisation
Damien Salauze, directeur de Curie-Cancer.              dans l’industrie » déclare Vincent Favaudon,
                                                        Directeur de Recherche et porteur du projet.
L’action de ressourcement scientifique menée
grâce à l’abondement Carnot visait à lever un           Le résultat des travaux menés chez l’animal dans
des verrous technologiques afin de réaliser             plusieurs organes (poumon, moelle osseuse, cer-
des traitements de meilleure qualité avec des           veau) dépasse les attentes. Vincent Favaudon a
machines plus performantes. « Il existe plu-            en effet montré qu’en utilisant un faisceau 500
sieurs voies pour améliorer la radiothérapie :          à 1000 fois plus puissant qu’en radiothérapie
utiliser d’autres types de rayonnements comme           conventionnelle pendant un temps beaucoup
par exemple des faisceaux de protons, ainsi que         plus court – de l’ordre de 0,5 seconde au lieu de
cela se pratique tous les jours à l’Institut Curie,     2 minutes – on obtenait une réduction specta-
mais aussi améliorer l’imagerie, l’informatique,        culaire des dommages aux tissus sains.
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