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   institut carnot calym

CALYM collectionneur de cellules

Pour étudier les lymphomes, l’institut a mis en place un dispositif de
recueil de cellules vivantes. Une première qui intéresse déjà l’industrie.

Aujourd’hui, plusieurs grands indus-                haitait entreprendre ; les chercheurs se trou-
             triels de la pharmacie ont signé des   vaient dans l’obligation d’adapter leurs travaux
             contrats avec les membres de l’ins-    aux ressources biologiques existantes » indique
             titut Carnot CALYM. Ils mènent des     Véronique Staniek, directrice opérationnelle
recherches sur les lymphomes, la forme la plus      de l’institut.
répandue des cancers du sang, en s’appuyant sur
la collection de cellules CeVi, créée par CALYM.    La solution ? Recueillir des cellules vivantes
Par exemple, un laboratoire européen de pre-        issues directement des malades. « Le projet a
mier plan effectue des recherches fondamen-         impliqué une étroite collaboration entre quatre
tales sur les mécanismes de développement des       unités de recherche CALYM et les Centres de
cellules tumorales, en collaboration avec une       Ressources Biologiques localisés au sein des
équipe de CALYM, celle de Bertrand Nadel au         CHU de Rennes, des Hospices Civils de Lyon,
CIML (Centre d’Immunologie de Marseille). Et        de l’Institut Paoli-Calmettes de Marseille et du
un leader de la pharmacie mondiale cherche, lui,    Groupe Hospitalier Henri Mondor de Créteil.
à élucider les raisons qui conduisent à la résis-   Trois nouveaux centres sont aujourd’hui en
tance au traitement de certains lymphomes, en       cours d’intégration » indique Thierry Fest, coor-
partenariat avec une autre équipe de CALYM,         donnateur scientifique du projet.
celle de Daniel Olive (Centre de Recherche en
Cancérologie de Marseille).                         Le recueil et la conservation des cellules ne
                                                    constituaient pas tant un défi scientifique
Cet intérêt marqué pour la collection de cel-       qu’économique et organisationnel. Côté scien-
lules de CALYM s’explique facilement. L’institut    tifique, les différentes composantes de CALYM
dispose d’une cellulothèque originale, issues       impliquées dans le projet disposaient en effet
de la requalification de prélèvements réalisés      de toutes les compétences nécessaires pour
dans le cadre des soins et associée aux données     recueillir ces cellules, les congeler, les stocker
histopathologiques, biologiques et cliniques des    et les rendre à la vie quand le besoin s’en fait
patients. C’est un abondement Carnot qui lui a      sentir. Le problème était ici avant tout de défi-
permis de réaliser cette première. Explication.     nir des procédures techniques communes de
                                                    prise en charge, de préparation, de conserva-
Les biopsies tissulaires étant habituellement       tion des échantillons et de recueil de données
conservées en paraffine, celles-ci ne permettent    sur tous les sites partenaires.
pas de répondre aux questions scientifiques
qui se posent aujourd’hui dans le lymphome :        En revanche, l’opération a un coût non négli-
modèles animaux, lignées cellulaires, étude du      geable. « Il a été nécessaire d’embaucher une
microenvironnement, hétérogénéité molécu-           personne à temps plein au sein de l’institut
laire… Une situation loin d’être satisfaisante :    Carnot pour coordonner les opérations. En
« Avec ces échantillons il n’était pas possible de  outre, chaque centre a dû se doter notamment
mener à bien toutes les recherches que l’on sou-    d’un technicien pour recueillir ces cellules, ce
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